Centre de Naturopathie pour Animaux

Tous les jours je reçois beaucoup de coup de téléphone de propriétaires de chevaux, dont les chevaux ont une fourbure. Je voudrais faire un petit résumé de mes expériences concernant la fourbure!

Les choses ont fortement changé: Avant, les moments de risque de fourbure étaient spécialement le printemps et l’automne, le printemps à cause de l’herbe qui pousse, l’automne à cause du changement de température, l’herbe devient à nouveau plus riche qu’en été avec l’humidité et le soleil. Aujourd’hui je ne vois plus de différence, je reçois autant de coups de téléphones désespérés au printemps, en été, en automne et aussi en hiver. Les moments critiques se sont déplacés en toute l’année. Ce ne sont plus seulement les poneys trop gros, qu’on laissent brouter sur de prairies trop grasses, ou qui ont volés de la nourriture dans le tonneau à avoine.

Il y a autant de chevaux en état normal comme aussi des chevaux trop gros, souvent également des animaux maigres ou trop minces. On ne peut même pas dire que mes patients sont d’une certaine race ou d’un groupe d’âge. Des chevaux de toutes les races et tranches d’âge développent une fourbure, seule exception font les poulains et chevaux jusqu’à 3 ans. Il est totalement exceptionnel qu’un cheval ou poney fait une fourbure avant l’âge de 3 ans. A partir de 3 ans, on trouve tous les groupes d’âge et toutes les races avec la possibilité d’une fourbure. De ma propre expérience, je ne peux plus dire qu’il s’agît spécialement de races extensives comme le cheval de Hafling, le Tinker, le cheval Islandais, le Fjord ou le Shetland, il y a autant de Pur-Sang, de Demi-Sang et quelques chevaux de Traits touchés par cette maladie. Il y a peu de chevaux de Traits, car en général, cette race est moins présente que les autres.

Il est également très intéressant que beaucoup de chevaux qui ne vont pas en prairie, qui alors ne mangent pas d’herbe, développent une fourbure. Spécialement très intéressant, également des chevaux nourris qu’ avec du foin et de la paille, sans supplément en graines ni en minéraux deviennent malade. Tombent malade également des chevaux qui broutent 24 heure en prairie, ceux qui sont seulement quelques heures en prairie, ceux qui sont 24 heures en boxe et ceux qu’on garde la nuit en boxe et le jour en paddock.

Il est un fait que des chevaux de toutes les races et de toutes les âges avec toutes les différentes manières de nutrition, tombent malade. On ne peut alors pas dire qu’en général, la cause principale d’une fourbure est liée qu’à la nutrition, puisqu’on trouve des chevaux avec une fourbure, tous différemment nourris, et tous différemment tenus. Parmi mes patients, je n’ai pas spécialement beaucoup de chevaux marchant pieds nus, ni spécialement des chevaux étant ferrés, le nombre est plus ou moins égal.

Par contre, souvent qu’avant la maladie se déclare, une correction du sabot était effectuée. On pourrait tirer la conclusion qu’un travail local effectué au sabot peut avoir une influence sur la maladie de la fourbure. On peut dire que ce n’est pas par un manque de travail effectué au sabot, mais plutôt par un trop grand changement du mécanisme naturelle du sabot. Maintenant, un manque de soin aux sabots peut également être une raison pour une fourbure. Très intéressant aussi que, de qu’elle sorte de fourbure il s’agit, le traitement est toujours le même. Il y a quelques principes qu’on peut changer dans la thérapie des différents sortes de fourbure, mais au fond une thérapie avec succès sera presque toujours identique.

Quelles sont les conclusions de ce qui était dit jusqu’ici? Ce ne sont pas les fructanes ou d’autres formes de sucre, ni une trop grande quantité d’amidon, de protéine, d’énergie ou d’autres substances nutritives, ni un manque de celles-ci peuvent être la seule cause de la maladie, à part si on en donne d’ énormes quantités. Ceci prouve également que quelques chevaux, en étant nourris de la même façon, tenus de la même façon, travaillant de la même façon, développent la maladie et d’autres pas, alors qu’il s’agit de la même race, le même âge ou le même état nutritionnel. Les raisons pourquoi un cheval tombe malade restent- en tout cas vu de loin- cachée…….Si on regarde un peu plus prêt, il pourrait s’agir de………

En règle générale, la fourbure commence à cause de toxines, qui passent à travers une muqueuse intestinale poreuse et qui amènent par là des toxines dans l’organisme. Chez les chevaux les toxines se produisent par trop de protéines, trop d’amidon, différentes sortes de sucres dans une concentration élevée (par exemple fructane), mais également par des plantes toxiques, des pesticides et des toxines qui sont amenées par voie externe, par exemple par des médicaments trop hautement dosés ou des plantes toxiques.

Est-ce l’utilisation de plus en plus d’engrais et pesticides dans l’agriculture une des raison? Est-ce l’augmentation de la pollution un des facteurs provoquant la fourbure? Est-ce l’utilisation de plus en plus de conservateurs, les suppléments dans la nourriture de substances alimentaires qui n’existe pas dans la nature du cheval? Est-ce que ce développent n’est pas aussi la faute du consommateur, du propriétaire du cheval, car tous doit toujours devenir moins cher? Si plus personne veut payer un prix pour la qualité, si les agriculteurs sont forcés de produire de la quantité mais pas de la qualité, que des produits se vendent à cause de leur prix bas, qu’est-ce qu’on peut encore attendre comme qualité? Est-ce que ce développement n’est pas un peu la faute de nous tous, il est sûr que cela ne s’arrête pas chez nos chevaux ni dans nos propres produits alimentaires.

Peut-être il faut également une prise de conscience ici? C’est clair, tout le monde doit calculer, mais il faut avoir des priorités à quoi on dépense son argent. Parfois il vaut mieux d’acheter moins mais d’une qualité supérieure. Pourquoi on a tellement de scandale avec la viande? Est-ce pas la politique des prix bas? Qui veut bien payer plus cher pour de la qualité, s’il peut acheter un produit de moins de qualité à un prix plus bas? Quelle plante, quelle céréale, quel animal qui rentrera dans la chaîne alimentaire plus tard a encore la possibilité de grandir naturellement? On traite avec des pesticides, on met de l’engrais chimique, on fait grossir les animaux plus vite, tout doit aller vite, mais la nature va seulement vite avec un support artificiel; Notre nature joue aucun rôle dans la politique de prix!

Est-ce qu’un retour à la nature, l’arrêt de l’utilisation de pesticides, engrais et d’autres changements dans le processus naturelle, pourrait être une des possibilités d’éviter ces cas de fourbure?

Si on regarde les dernières 30 ans, on peut avoir l’impression que une des causes pourrait être trouvée ici. Les allergies augmentent également de plus en plus, pour les mêmes raisons. Si maintenant ces toxines ne peuvent pas être évacuées par la voie des selles (diarrhée, etc..), par la peau (eczéma, réactions allergiques de la peau, sensibilité à la lumière, etc,..) ou par les muqueuses (toux, bronchite, inflammation des yeux, catarrhe du nez), alors la muqueuse de l’intestin devient de plus en plus imperméable aux toxines qui peuvent entrer dans le sang pour provoquer tôt ou tard une fourbure.

L’intensité de la fourbure dépendra de la quantité des toxines dans l’organisme, dans le sang. On soutient le développement d’une fourbure par un parage incorrect, trop de corne du sabot enlevée, ou aussi par un mauvais ferrage et par un manque d’exercice. Une fourbure dont la cause est trop de surcharge a l’air d’être provoquée par une surcharge d’un seul côté, car de l’autre côté le cheval est boiteux ou a de la douleur. Il est un fait que trop de nourriture est une des causes de la fourbure. Un cheval développe plutôt une fourbure en étant trop bien nourri. Dans le cas d’une fourbure d’intoxication, le cheval a une surcharge de toxine dans l’organisme. Pourquoi les chevaux et les poneys deviennent également malade en mangeant que du foin pourrait être expliqué par le fait qu’un corps qui mange toujours un peu de toxine est à un moment aussi surchargé avec de petites doses de ces toxines, s’il n’élimine pas ses toxines, il va aussi tomber malade à un moment ou l’autre.

On peut aussi voir une cause dans un déséquilibre en minéraux, l’intestin a besoin d’un bon fonctionnement de sa symbiose, un équilibre entre base et acide, des vitamines et oligoéléments. Après avoir fait des tests (que personnellement, je trouve totalement inutile), on a trouvé quelques uns des causes de la fourbure, mais je pense qu’on n’arrivera jamais à une seule cause, scientifiquement prouvée, qui sera la même pour chaque cheval. On trouvait par exemple une certaine quantité d’amidon qui provoque chez chaque cheval/poney une fourbure, mais dans la ‘vraie vie’, des quantités pareilles sont rarement absorbées. La même chose pour le fructane, la protéine et d’autres. La plupart des fourbures ont plusieurs facteurs déclenchants.

On a une disposition par des problèmes déjà dans le passé du cheval, mais en général on ne se rend pas compte jusqu’il y a la première poussée de fourbure. Le moment clé pour l’apparition des symptômes de la maladie sera alors par exemple absorption d’une plante toxique, des toxines fortement concentrés dans la nourriture, des médicaments (on sait que la cortisone peut être une cause), ou le cheval qui s’est servi lui même dans le tonneau d’avoine. Les allergies ont également un rôle important. Mes patients sont souvent des chevaux qui ont une maladie chronique de l’appareil respiratoire ou de l’eczéma depuis des années. On pourrait dire qu’avec le temps, l’expulsion des toxines par la voie de la peau ou des muqueuses devient impossible, ce qui provoquerait alors une fourbure. La maladie de la fourbure n’est apparement pas en relation avec des symptômes comme par exemple la diarrhée chronique, en tous cas, moi je ne connais pas de cas. Ici on pourrait alors constater que l’élimination des déchets toxiques par la voie de la diarrhée serait la plus efficace, du coup le corps n’a pas besoin de développer une fourbure. Par contre, une diarrhée chronique va avoir les conséquences de grandes pertes de minéraux, vitamines etc,…, on peut dans ce cas là donner un complément alimentaire pour éviter de nouvelles manques à ce niveau là.

Dans tous les cas de fourbure, c’est l’état général du cheval qui va faire la différence. Un cheval en bon état général peut tolérer beaucoup plus qu’un cheval en mauvais état de santé.